La recette : sampler stylo et thé à la menthe
Le titre vient de là
Alors le Maroc..
Le périple a été très fatigant. Il faut aussi dire que vivre avec mon père "non stop" y est pour quelque chose.
Je l'adore mais ... il se réveille très tôt, ne se rend pas compte qu'il fait du bruit, peut rouler des heures et des heures sans s'arrêter.
Bref...
Les premiers jours nous sommes restés à Casablanca et alentours, parce que c'est le lieu où mon père monte sa boite (raison de ma venue dans cette ville).
Casa est la Capitale économique du Maroc et la première métropole du Maghreb. Autant dire que cette ville ne s'arrête jamais. Mais c'est ce bruit et ce "bordel ambiant" qui font de Casa son charme.
Les voitures conduisent au klaxon, tout le monde passe en force, les piétons traversent n'importe où et il n'est pas rare de se retrouver face à une charrette tirée par un âne.
Dans cette ville se confrontent de très riches roulant en 4x4 Porche et de très pauvres (ceux avec la charrette).La classe moyenne, surtout les femme, roule beaucoup en Taxi beaucoup plus facile et moins cher. Il y a les grands taxis (TOUS de vieilles Mercedes blanches) et les petits taxis (TOUS des petites voitures dont la couleur diffère selon la ville, a Casa ils sont rouges).
La périphérie de Casa est telle que l'on imagine la banlieue d'une ville d'un pays en développement : bidonville, décharge a ciel ouvert et énorme pauvreté. Le contraste avec le centre ville très riche est plus que frappant.
J'ai beaucoup aimé cette ville parce qu'il est facile d'y vivre malgré le gigantisme et qu'elle est moins "fausse" qu'une ville comme Marrakesh, en témoignent les souks et les "snacks".
Alors qu'on était à Casa on a roulé vers le Nord pour Rabbat, la Capitale administrative du Maroc. La ville est plus humaine que Casablanca et un peu plus aseptisée.
J'ai moins aimé, quoi que pour y vivre a long terme j'imagine que la vie et plus agréable.
On s'est aussi dirigés vers d'autres villes en bordures de l'océan, plus tranquilles (comme sur la photo) et dont les paysages sont magnifiques.
En milieu de séjour nous sommes partis pour Marrakesh et les montagnes de l'Atlas : nos journées se sont donc résumées à faire de la piste dans les bleds les moins "civilisés" du Maroc et a rentrer dans la ville la plus touristique du pays.
Un grand contraste et un moyen facile d'ouvrir les yeux et de remettre en question nos modes de vie.
Marrakesh est une très belle ville mais très touristique : elle en perd toute sa saveur.
J'ai bien aimé la place Jamaa Fna, lieu central de la ville bien que les traditions (spectacles et restos) ressemblent a de gros pièges a touristes.
Au fond d'une mine d'améthyste.
L'Atlas est un lieu magique on peu y voir des terres désertiques des lieux très verts, d'autres couverts de neige. Plus on monte et moins la population parle français ce qui est la preuve d'une éducation moindre, les maisons sont en argile mais il y a souvent l'électricité.
Ce qui est par contre étonnant c'est que quasiment partout dans la montagne il y a du réseau et la radio.
J'ai été super surprise par l'hospitalité des gens vivant dans cette montagne : ils ont peu et propose de partager.
D'autres surprises de l'Atlas... où nous avons galéré en 4x4 alors que des très vieux camions, des très vieilles voitures et des mobylettes passaient PARTOUT.
Par contre la misère des gens est profondément choquante et même s'ils n'ont rien, ou a peine plus, ils semblent souvent heureux.
C'était ça en gros le Maroc.
Depuis je suis retournée a mon quotidiens et ses petits malheurs et au matérialisme des soldes.
De la bas je n'aurai ramené que de jolies théières (qu'est ce que j'ai bu comme thé à la menthe), des pierres ramassées dans une mine d'améthyste, des cornes de gazelles (mmmmmmmmh), une montre de geek inréglable et des vraies-fausses converses a tête de mort (mais pas trop tecktonik!)